Précisions sur la réglementation en végétalisation
La Loi pour la Reconquête de la Biodiversité (article 86A) stipule qu’à partir du 1er Mars 2017 est autorisée la construction de nouveaux bâtiments de type commerciaux uniquement s’ils intègrent : Sur tout ou partie de leurs toitures, et de façon non exclusive, soit des procédés de production d’énergies renouvelables, soit un système de végétalisation basé sur un mode de culture garantissant un haut degré d’efficacité thermique et d’isolation et favorisant la préservation et la reconquête de la biodiversité.


La végétalisation des bâtiments permet de réintégrer la faune et la flore au cœur de la ville alors qu’elles ont longtemps eu leur place uniquement à la campagne… De nos jours, c’est lors de la conception d’un bâtiment, que les toits et les murs végétaux vont pouvoir être pensés voire même créés. Ce n’est plus toujours un « module » qui se rajoute, mais une intégration même du développement durable au cœur de l’architecture.
Quels sont les subventions et les coûts des toits verts ?
Le coût d’installation et d’entretien des toitures végétalisées est important. En revanche, il n’est rien en comparaison de tous les avantages qu’elles procurent… Pour les habitants ou les employés présents dans le bâtiment, le toit peut constituer une aire de repos supplémentaire. Un espace vert où ils vont pouvoir prendre du temps pour se reposer, se ressourcer, s’asseoir, déjeuner, lire, etc. Ce qui est non négligeable en plein centre urbain.
Les toits végétalisés ont un aussi un bel impact en termes d’image, notamment pour les entreprises. Avoir un toit vert ou un jardin vertical apporte un certain standing pour l’entreprise, un niveau de prestige important. Ils permettent de démontrer que l’entreprise s’engage en faveur de la protection de l’environnement et de la préservation de la biodiversité. Parfois, les valeurs citées par les entreprises sont bien jolies, mais lorsqu’elles sont actées, cela a encore plus d’impact pour le recrutement, pour les nouveaux prospects et clients, pour l’environnement de travail et sur la productivité des salariés.
En termes de tarifs, il faut compter entre 150 et 300€ le m2 de toiture végétalisée, plus un coût d’entretien de 3€ par m2 annuel. Oui, le coût est plus onéreux que pour la pose de tuiles ou d’ardoises, mais l’investissement est beaucoup plus pérenne et rentable dans le temps, notamment concernant la réduction des coûts liés aux dépenses énergétiques.
En plus des nombreux avantages apportés par le toit végétal, il existe en France des subventions aidant les entreprises et les particuliers de certaines régions à installer ces structures… Par exemple, dans les Hauts-de-Seine, 80% des travaux de végétalisation de toitures, sont subventionnés par le département (lorsque le coût total du m2 est de 48€ maximum)… En Ile de France, une aide importante est également octroyée à ceux qui souhaitent investir dans les toits terrasses : la région subventionne 50% des coûts liés aux travaux de rénovation ou de nouvelles constructions (pour un plafond de 45€ le m2).
Aujourd’hui, d’autres régions et départements en France subventionnent ce genre d’initiative, mais malheureusement, elles sont encore peu nombreuses pour que les toits verts poussent en plus grand nombre !